Marche dans le désert Blanc (partie 3)
Jeudi 22
Lever comme d'hab et départ à 8h30; marche dans un décor grandiose et tout à fait désertique. Nous quittons momentanément les collines blanches pour passer sur un plateau élevé et caillouteux. Le soleil commence à taper dur. Nous redescendons dans une vallée où nous retrouvons le calcaire. Nous nous arrêtons à 11h30 à l'ouest de El Masrah (vallée du théâtre), à l'ombre d'un gros rocher blanc, sous un impressionnant surplomb. Menu: salade de thon, pain, fromage, banane.
Ensuite sieste, ou lecture, ou whist, ou marche (1 h de marche pieds nus en ce qui me concerne) ou une combinaison au choix. Vers 14h30 nous nous remettons en route. Le paysage est encore différent. Nous zigzaguons entre de grosses boules de calcaire. Arrivée au bivouac vers 17h à l'est de El Masrah, avec le rituel maintenant bien ancré: chocolat, karkadet, montage des tentes, toilette, papote, lecture, repos, etc… Souper: soupe aux langues d'oiseaux (fines pâtes), pâtes, patates, légumes, orange. La lune a grandi par rapport à hier. Le clair de lune est maintenant suffisant pour marcher sans lampe. Je donne un petit cours sur les phases de la lune. Vers 9h nous allons dormir à la belle étoile devant notre tente. Bonne nuit.
Vendredi 23
Lever vers 7h. Une fine couche de nuages empêche le soleil de nous chauffer. A 8h30 nous partons et pour commencer nous escaladons une colline escarpée. Nous traversons ensuite des cirques constitués de collines blanches, puis une grande zone plate parsemée de cailloux où nous trouvons plusieurs silex taillés. Vers 11h30 nous nous arrêtons pour manger à l'ombre d'un gros rocher de calcaire, à l'est de El Makhroum (le trou dans la pierre). En voulant escalader un bloc pour prendre une photo, je perds l'équilibre, je tombe à la renverse, et je me foule la cheville. Menu: foul (!) chaud, caviar d'aubergines, pain, orange.
Je suis incapable de marcher et je rejoins Jean dans le 4x4. A 15h20 nous sommes déjà au bivouac, à Ghard Walid. Les autres nous rejoignent vers 16h30. Les chameliers nous quittent alors car leur mission est terminée. J'ai de plus en plus mal; je ne sais plus mettre mon poids sur mon pied foulé. Souper: soupe, riz aux légumes, orange. Ensuite chants et vers 21h dodo.
Nous dormons une fois de plus à la belle étoile au pied de la tente. Il me faut l'aide de deux hommes forts pour rejoindre ma tente. Le vent se lève au cœur de la nuit et à 4h nous jetons l'éponge et nous nous réfugions dans la tente pour tenter de finir une nuit agitée.
Samedi 24
Lever à 6h30. Mon pied va mieux; j'arrive à me mettre debout seul. L'air est rempli d'une fine poussière qui voile le soleil. Départ à 8h. Sans chameaux, il faut tout mettre dans le 4x4. Les cuistots arrivent cependant à nous caser, Jean et moi, et plus d'eux deux et de tout le matériel et des bagages! La route du Caire n'est qu'à une heure de marche. Le minibus nous y attend. Transfert des sacs puis adieux aux chauffeurs-cuistots. Nous roulons jusqu'à l'oasis de Bahariya. Une bonne bière pour les uns, petit tour des quelques boutiques pour les autres. A 11h30 nous nous retrouvons au même endroit qu'à l'aller où nous pouvons prendre une douche et le repas: soupe, bœuf bouilli, patates, riz, crème.
A 13h30 nous nous remettons et route. Un court arrêt au même resto-route qu'à l'aller, et nous arrivons vers 18h à l'entrée du Caire. Il nous faut cependant 1h d'embouteillages pour arriver au souk. Les éclopés s'asseyent avec Essam à la terrasse d'un café (sans boissons alcoolisées!) pendant que les autres font les échoppes.
A 20h nous passons à l'hôtel pour déposer nos bagages, puis nous partons au restaurant réservé par Essam: restaurant égyptien typique et délicieux. A la fin du repas nous improvisons un discours d'adieu à Essam, guide sympa, attentif à chacun, et efficace. On se promet de se revoir. Un dernier thé à l'hôtel et nous nous abandonnons dans les bras de Morphée à 1h.
Dimanche 25
Grasse matinée pour Myriam et moi; nous allons déjeuner à 10h. Le reste du groupe sillonne déjà le Caire. Nous nous contentons d'un petit tour dans la quartier. A 13h le minibus vient nous chercher à l'hôtel. Une petite averse nous humecte au moment de monter dans le bus: la première du voyage!
Vol retour sans histoire. Nathalie et Nicolas viennent nous chercher à Zaventem; ils nous annoncent que nous allons être grands-parents en septembre! C'est la cerise sur le gâteau de ces merveilleuses vacances.
